Il était une fois en Corée

Ca y est, j’ai fait ma valise. A ma douce France j’ai posé une bise. J’avoue je crois que j’ai un peu peur, j’ai comme un pincement au cœur. J’ai même l’impression que c’est la première fois que j’prends l’avion. Je voudrais faire redescendre la pression mais mes nerfs sont sous tension ; dans ma tête ça se bouscule de pensées ridicules : « Et si je faisais rien comme il faut, et si je me trompais dans les mots, et si on me disais que je suis « pas beau »… « Babo ? »…Aniyo ?!

Faut que j’arrête avec la gamme de si, si je veux retrouver le sol. Au risque de devenir folle.Mais faut pas croire, que je broie du noir. En vérité, ce qui me fait danser, c’est la pensée de voir la vie en rose cet été. Surtout depuis que je sais que je pars en Corée. Pourtant c’était pas gagné, parce que moi la « Choré » je ne la connaissais pas, faut dire on ne m’avait pas appris les pas.

Alors un beau jour, j’ai pris des cours et ce fut le début du compte à rebours. Nouvel alphabet à apprendre même sans tout comprendre ; découvrir une autre culture avec ou sans ratures, et puis 2 ou 3 idées à partager.

Les jours ont passé mais la curiosité s’est invitée, alors comme on cherchait du concret on s’est lancé un projet. Là dedans aucun secret, juste un professeur venu d’ailleurs qui sans folie des grandeurs était simplement à la hauteur. Et nous étudiants plein d’ardeur avec une motivation au delà de toute raison. D’où l’envie de voyage, pas juste pour admirer le paysage mais avant tout pour fêter, les 130 ans des relations France-Corée.

Alors on organise des ateliers pour se lier d’amitié, et si on arrive à obtenir des oreilles attentives on aura déjà fait la moitié. Et l’amitié et la moitié c’est comme le reflet d’un miroir, on a beau le casser on peut toujours y croire.

C’est pour ça que de Suwon à Suncheon, on défilera. De Gwangju à Jeju, on chantera. De Busan au fleuve Han on cuisinera. Et ce sera des moments mémorables, digne des plus belles fables.

Je ne peux toujours pas vous emmener dans mes bagages. Dommage. Je pars sur ces quelques mots. Vous aussi, qui que vous soyez, partez sur ces quelques mots. Partir pour mieux revenir…

A.C