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Press Book Journaliste

“Si vous vous contentez de voir ce qui est évident, vous ne verrez rien.” R.BERNARD

Interview - Sciences

 

 

DU ROBOT A L'HUMAIN

 

Rendez-vous avec un jeune thésard, qui entre deux cafés, cherche à comprendre les interactions entre humains et robots. Olivier Bordron, 25 ans, et en deuxième année de thèse dans le domaine de la robotique et du traitement du signal, nous livre, toute une partie de son travail. A terme, le but de ce dernier est d'améliorer le quotidien de tout à chacun, et plus particulièrement en matière médicale.

 

Bonjour. Comment en êtes-vous venu à vous spécialiser dans un tel domaine ?

 

Bonjour (faisant tourner un stylo avec le pouce). Depuis que j'ai commencé mes études en mécatroniques, à l'école normale supérieure de Rennes, le domaine de la robotique médicale m'a toujours attiré. Suite à cela, j'ai voulu réaliser mon master de recherche en traitement du signal dans l'idée de pouvoir traiter des signaux du corps humains (signaux musculaires). Par la suite, j'ai effectué mon stage de master sur la thématique des prothèses de mains, ce qui m'a permis de découvrir le laboratoire numérique de Nantes (Is2n), et de rencontrer les chercheurs qui sont actuellement mes encadrants de thèse, portant sur les ortheses actives et plus généralement les exosquelettes.

 

Ce genre de technologies a-t-il un réel avenir ?

 

(Avec ferveur) Je pense que oui car historiquement les exosquelettes ont été développés dans le domaine militaire afin de porter des charges lourdes, et d'assister le soldat dans sa marche sur de longues distances. Ils ont été ensuite transposés dans le domaine ouvrier et médical pour augmenter les performances de l'être humain et assister les personnes à mobilité réduite. Néanmoins, il y a encore des progrès à faire. La difficulté réside dans l'estimation de l'intention du mouvement désiré par l'homme. Pour l’instant, cette estimation reste approximative, aussi l’humain doit s’adapter à l’exosquelette pour pouvoir marcher par exemple. Mais si on l’affine, le mouvement réalisé pourrait se rapprocher d’une démarche naturelle pour l’être humain qui le porte.

 

En quoi les orthèses actives peuvent s’avérer utiles, de manière concrète ?

 

Elles sont très utiles pour la rééducation. Dans le futur, un individu pourra effectuer ses exercices de rééducation à la maison tout en les portant, et continuer à réaliser ses tâches de la vie quotidienne comme marcher, s’asseoir, se relever, etc…La population étant vieillissante, les exosquelettes permettront de répondre à des besoins de mobilité. Pas seulement ! Ils serviront dans différents secteurs où l’homme doit réaliser des tâches pénibles comme la répétition de gestes au quotidien ; ainsi les orthèse s’avèreront indispensables pour prévenir de certaines blessures.

 

L’homme bionique est-il pour demain ?

 

(Rire) Le chemin est encore long pour améliorer l’interaction entre l’homme et le système, si on souhaite que l’homme soit totalement maitre de l’exosquelette et non l’inverse. L’autonomie (durée d’utilisation) également est à rendre meilleure. Pour toutes ces raisons, je pense que même si un jour on arrivera à avoir un système performant, répondant aux besoins de l’être humain pour les actions du quotidien ; on est encore très loin d’imaginer un humain bionique, tel Ironman.

 

Propos recueillis par Aude Chenantais

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