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Culture

PIROUETTE D’HONNEUR POUR AGNES VARDA

Agnès Varda, figure du cinéma indépendant français, a reçu un oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, ce samedi 11 novembre. A l’issue de la cérémonie des Governors Awards, la réalisatrice a reçu cette distinction par Angelina Jolie.

Originale et marginale. Le parcours d’Agnès Varda, est celui d’une femme engagée dont l’œuvre profondément humaine, est à l’image de ses talents multiples. De L’une chante et l’autre pas à Les Glaneurs et la Glaneuse, en passant par son dernier documentaire Visages,Villages ; la réalisatrice obtient l’une des plus grandes récompenses du cinéma américain. Californienne de cœur, c’est avec son mari Jacques Demy, réalisateur également, qu’elle perfectionnera son écriture cinématographique. Reconnue Outre-Atlantique, ses œuvres sont étudiées dans les grandes écoles de cinéma.

Duo de choc

« La dinosaure de la Nouvelle Vague » comme elle se qualifie elle-même, s’est vu remettre ce prix par une autre réalisatrice et militante engagée, Angelina Jolie. Les deux femmes ont alors partagés un moment complice en esquissant quelques pas de danse. S’en est suivit un discours devant un parterre de célébrités, où la française de 89 ans est revenue sur son parcours atypique : « Je n’ai jamais cherché à travers mes films à faire de grosses audiences. Ce qui me plaît, c’est de réfléchir à de nouvelles façons de communiquer, de surprendre, d’émouvoir. Mes films n’ont pas généré d’argent, mais des souvenirs. Ils ne sont pas oubliés. ».

C’est donc dans un souci de mémoire, qu’elle conçoit sa filmographie, tout en perpétuant le travail de son défunt mari. Le couple s’est toujours tenu à exporter « la French Touch » dans le milieu du cinéma américain. « Je veux qu’on se souvienne de moi comme une petite Française déterminée », tel est le souhait de la femme à la coupe au-bol mythique.

Par Loubna Daoudi et Aude Chenantais